Greffe

A male doctor stands in front of his patient, greeting him

Dons d’organes : le don de la vie


Pour la plupart des gens, la greffe du foie ou une transplantation hépatique, est une opération qui sauve des vies. Cette opération chirurgicale consiste à remplacer un foie malade et fonctionnant mal par un foie de don sain. Un receveur peut recevoir soit un foie entier, soit une partie d’un foie sain. La transplantation hépatique est devenue une option de traitement bien reconnue pour les personnes atteintes d’insuffisance hépatique; au Canada, plus de 400 opérations de ce type sont effectuées chaque année! Les foies sont donnés soit par des individus qui ont été déclarés en état de mort cérébrale (avec le consentement de leurs plus proches parents) ou par un donneur vivant, tel qu’un parent ou un ami. Les centres de transplantation hépatique évaluent les donneurs aux receveurs en fonction de la taille du foie et du groupe sanguin compatibles. 

liver transplant process

Le processus de transplantation

before transplant

Avant la transplantation

living with liver transplant

La vie avec une transplantation

before transplant

La vie avec une transplantation

liver donation

Donneur de foie vivant

liver donation

Bibliothèque de ressources

Le processus de transplantation

La greffe du foie est une intervention majeure qui dure de six à huit heures. Comme pour toute intervention chirurgicale importante, la greffe du foie présente des risques. Ces risques ainsi que les avantages sont étroitement examinés avant qu’un patient ne soit inscrit sur une liste d’attente d’un nouvel organe. Les chances de réussite de la greffe dépendent de nombreux facteurs. Les patients qui arrivent à la chirurgie dans un état très affaibli risquent davantage d’en mourir. De même, la greffe représente un plus grand défi pour les patients plus âgés souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires.

Lorsque la thérapie médicale réussit à arrêter la progression de la maladie du foie, la greffe peut être évitée ou reportée. Si la maladie est rendue à un stade avancé et que le patient est atteint d’insuffisance hépatique non réversible, une greffe du foie doit être envisagée. La greffe d’un foie ne convient pas à tout le monde; tous les candidats potentiels doivent donc être soigneusement évalués. L’évaluation commence lorsque le spécialiste ou le médecin de famille dirige le patient vers l’équipe de transplantation. Le patient est soumis à une évaluation médicale complète, ce qui comprend divers tests et des entretiens avec différents membres de l’équipe pour qu’on puisse déterminer si la greffe est la meilleure option de traitement. Le patient et les membres de la famille, le cas échéant, sont largement impliqués dans l’évaluation et le processus décisionnel.

Clinical trialsD’une durée indéterminée, l’attente d’un nouveau foie peut être stressante. Les patients les plus malades auront la priorité. L’ordre de priorité est basé sur la gravité de la maladie du foie, mesurée selon le score MELD qui signifie Model for End-stage Liver Disease (score des maladies hépatiques en phase terminale) ou chez les enfants, selon le score PELD qui signifie Pediatric End-stage Liver Disease (score des maladies hépatiques pédiatriques en phase terminale). On recommande aux patients et aux familles qui ont de la difficulté à composer avec la période d’attente de chercher de l’aide auprès d’un professionnel de la santé compétent.

Avant votre transplantation

Certaines personnes attendent longtemps leur transplantation, tandis que d’autres peuvent connaître un déclin rapide de leur santé, ce qui entraîne une transplantation urgente. Il est normal que les patients et les membres de leur famille ressentent toute une série d’émotions pendant la période de la transplantation, quel que soit le chemin qu’ils empruntent.

Beaucoup de gens ont des émotions positives : l’espoir, la joie et la gratitude. Mais il est également normal d’avoir des émotions difficiles, telles que la peur, la tristesse, l’anxiété, l’irritabilité, la colère et le chagrin. Ce peut être le patient qui éprouve de fortes émotions, ou ce peuvent être ses soignants; n’importe qui peut être stressé et épuisé pendant la période menant à une transplantation. Voici quelques causes de stress courantes pour les personnes qui sont en cours d’évaluation ou en attente d’une transplantation :

Sentiments de culpabilité :

  • Penser que quelqu’un doit mourir pour que vous puissiez recevoir un organe.
  • Avoir le sentiment d’être un fardeau pour les autres.
  • Se blâmer pour sa maladie.

Modifications du mode de vie :

  • Présenter les symptômes de votre maladie, tels que la confusion, l’essoufflement, l’hypoglycémie, les vertiges ou la fatigue.
  • Vivre avec les traitements médicaux et les effets secondaires qui ont un impact sur votre qualité de vie (il peut s’agir de prendre de nouveaux médicaments qui ont des effets secondaires désagréables, de surveiller votre glycémie et de vous administrer de l’insuline, de vous soumettre à une dialyse ou de transporter des réservoirs d’oxygène ou des appareils mécaniques).
  • Avoir du mal à suivre les recommandations de votre équipe de santé, telles que les directives en matière d’activité physique, les restrictions en matière de liquides ou de régime alimentaire, ou l’abstention d’alcool ou de cigarettes.
  • Perte de vos capacités sexuelles en raison de votre état physique, des effets secondaires des médicaments, de changements dans l’estime de soi ou de votre santé émotionnelle.

La peur et l’anxiété :

  • S’inquiéter de ce qui pourrait arriver à l’avenir.
  • Avoir peur de nécessiter de longs séjours hospitaliers.
  • Attendre les résultats de l’évaluation ou être placé sur la liste des transplantations.
  • Être appelé pour une transplantation et découvrir que l’organe ne vous convenait pas (fausses alertes).
  • Le déni de la nécessité d’une transplantation.
  • La crainte que la mort ne survienne avant qu’un organe de donneur ne soit disponible.
  • S’inquiéter de ne pas survivre à l’opération ou des risques potentiels.

Stress social ou relationnel :

  • Perdre le contrôle de sa vie (choix, carrière, école ou temps).
  • Manque de soutien de la part de la famille ou des amis.
  • Se sentir isolé et seul, comme si personne ne comprenait.
  • Faire face à des problèmes financiers.
  • Sentiment d’impuissance et de dépendance à l’égard des autres.

Vivre avec une transplantation

Au Canada, le taux de réussite à long terme de la transplantation chez les adultes et les enfants est plus que 80%. Immédiatement après la chirurgie, les patients sont conduits à l’unité de soins intensifs où ils sont placés sur une machine connue sous le nom de ventilateur mécanique, qui soutient leur respiration. Ils sont étroitement surveillés pour détecter tout signe d’infection. Des tests fréquents sont effectués pour évaluer le fonctionnement du nouveau foie. La plupart des patients passent de un à trois jours à l’unité de soins intensifs avant d’être transférés dans une unité de transplantation progressive. À ce stade, ils sont capables de respirer par eux-mêmes, mais continueront d’avoir des lignes intraveineuses délivrant des médicaments. Après une amélioration continue et services de physiothérapie, les patients quittent généralement l’hôpital après 10 à 14 jours. Ils devront rester à proximité du centre de transplantation pendant plusieurs semaines et se rendront dans une clinique externe pour une surveillance continue de leur nouveau foie. La plupart des patients retrouvent une bonne qualité de vie dans les trois à six mois suivant la chirurgie.

Tous les greffés doivent prendre des médicaments antirejet à vie. Il faut exercer une surveillance pour s’assurer que la bonne quantité de médicaments est présente dans le sang du patient. Ces médicaments inhibent le système immunitaire, ce qui permet au corps d’accepter le nouveau foie sans l’attaquer. Cependant, les greffés sont ainsi plus susceptibles de développer des infections. Les techniques de prévention des infections sont très importantes après une transplantation. Les effets secondaires associés aux médicaments antirejet sont nombreux et propres au régime médicamenteux qu’un patient reçoit. Beaucoup de patients présentent des effets secondaires pendant leur traitement; cependant, plusieurs de ces effets sont temporaires ou gérables. Le risque d’effets secondaires dépend également de la quantité de médicaments antirejet requise pour protéger le greffon. Souvent, l’équipe de transplantation utilisera le moins de médicaments antirejet possible pour éviter ou réduire au minimum le risque d’effets secondaires indésirables. En outre, elle surveillera le patient de près afin de pouvoir détecter et traiter rapidement ces effets secondaires.

Après la transplantation

liver transplantLa majorité des greffés du foie peuvent revenir à un mode de vie normal et sain. La plupart rapportent qu’ils ressentent une énergie nouvelle, ont une meilleure qualité de vie et peuvent à nouveau accomplir leurs activités quotidiennes. Les greffés peuvent faire de l’exercice normalement après leur rétablissement, et les femmes peuvent concevoir et avoir des grossesses et accouchements normaux après la greffe. Malgré des chirurgies réussies, certains receveurs d’une greffe du foie peuvent éprouver des sentiments de stress, d’anxiété, de culpabilité et de dépression après leur opération.

Vous trouverez ci-dessous quelques raisons courantes qui peuvent causer du stress dans la période qui suit votre transplantation :

Facteurs de stress du séjour hospitalier :

  • Se sentir troublé ou désorienté après la chirurgie.
  • Séjour à l’hôpital d’une longue durée, peut-être même plus longtemps que prévu.
  • Des complications chirurgicales ou de nouveaux problèmes médicaux après votre transplantation.
  • Ressentir de la douleur et de l’inconfort.

Les médicaments antirejet :

  • Ressentir les effets secondaires émotionnels des médicaments antirejet, tels que l’anxiété, la confusion, la dépression, l’irritabilité ou les troubles du sommeil.
  • Remarquer des changements dans votre apparence et dans votre estime de soi, tous deux liés aux effets secondaires des médicaments antirejet.
  • S’inquiéter de manquer des doses ou de prendre le mauvais médicament au mauvais moment.

Sentiments de culpabilité :

  • Se sentir coupable de faire de la dépression ou avoir de l’anxiété après la transplantation;
  • Ne pas savoir comment exprimer pleinement votre gratitude ou votre sentiment de dette envers votre donneur vivant ou la famille d’un donneur décédé.
  • Se sentir coupable de recevoir un organe, connaître d’autres personnes qui peuvent être décédées pendant l’attente.
  • Se demander d’où vient l’organe du donneur.

Adaptation à la vie après la transplantation :

  • Se sentir trop dépendant des autres et vouloir redevenir indépendant.
  • Sentir que votre rétablissement est lent et qu’il vous faut beaucoup de temps pour retrouver votre force physique normale.
  • Sentiment d’inquiétude à l’idée de quitter l’hôpital et de rentrer chez soi.
  • Sentiment que votre famille ou vos amis ne comprennent pas pleinement ce que vous avez vécu.
  • Vivre avec un système immunitaire affaibli.
  • Faire face aux nouvelles restrictions de style de vie concernant des activités telles que les voyages, l’alimentation, la prise de suppléments ou les sorties au soleil.
  • L’inquiétude d’un éventuel rejet d’organe.
  • L’inquiétude des infections et des maladies.

Nous sommes tous uniques et avons des façons différentes de gérer les moments difficiles de notre vie. Il est fréquent que les patients et les familles oublient de prendre soin de leur santé émotionnelle et mentale pendant les hauts et les bas de leur période de transplantation.

L’apprentissage de stratégies pour vous aider à faire face aux émotions, pensées, problèmes de santé physique et circonstances de la vie difficiles peut contribuer à réduire le stress. Voici une liste des différentes façons de gérer le stress dû à votre transplantation :

Équilibrez votre perspective :

  • Certaines personnes disent que « quelqu’un doit mourir pour que je puisse vivre » lorsqu’elles pensent à la transplantation. Mais la réalité, c’est que des gens disparaissent tous les jours. Les familles qui font des dons d’organes ressentent souvent un sentiment de joie et de soulagement à l’idée que leur perte peut sauver la vie d’autres personnes.
  • Rendez-vous compte que certains de ces changements sont temporaires. Bien qu’il faille quelques mois après la transplantation pour se sentir à nouveau « normal », les choses s’amélioreront avec le temps.
  • Essayez de ne pas vous comparer à d’autres patients. La période de transplantation de chaque personne est différente.
  • Essayez de défier les pensées inutiles ou inquiétantes avec des pensées plus réalistes. Par exemple, au lieu de penser « Et si je tombe malade et que je manque un autre repas de famille? » dites-vous « Je prends mes médicaments, et lors de ma dernière visite à la clinique, on m’a dit que j’allais bien ». Ma famille m’aime et comprend mes problèmes médicaux. Même si je tombe malade, je peux toujours les mettre en appel »
  • Soyez gentil avec vous-même. Souvenez-vous que vous avez probablement déjà enduré beaucoup! Vous seul savez vraiment ce que vous avez vécu!
  • Essayez de garder votre sens de l’humour, même dans les moments difficiles.
  • Acceptez ce que vous ne pouvez pas changer et que vous pourriez devoir abandonner temporairement certains de vos rôles et responsabilités au quotidien.

Prenez le contrôle de votre santé :

  • Envisagez d’utiliser la technologie pour suivre, organiser et fixer des rappels de rendez-vous, de prise de médicaments, de suivi de votre poids ou de votre activité physique.
  • Faites le suivi de vos dossiers médicaux et rendez-vous.
  • Utilisez une boîte à pilules ou un organiseur pour garder une trace de vos médicaments, ou demandez à votre pharmacien de mettre vos médicaments dans une plaquette alvéolée pour vous faciliter la tâche.
  • Renseignez-vous sur les effets secondaires habituels des médicaments de transplantation. Savoir à quoi s’attendre vous aidera à savoir quand agir et chercher des soins ou du soutien.
  • Prenez les devants sur votre santé. Défendez vos intérêts en parlant à votre équipe médicale de toutes les questions ou problèmes que vous rencontrez en rapport avec votre santé émotionnelle ou physique.
  • Recherchez des options de réadaptation et faites de l’exercice dans vos limites.
  • Si vous fumez, prenez des mesures pour arrêter de fumer en participant à un programme de sevrage tabagique ou en demandant l’aide de votre prestataire de soins primaires ou de votre pharmacien.
  • Demandez de l’aide si vous ou votre famille vous inquiétez de votre consommation de drogue ou d’alcool.

Gérez votre santé :

  • Essayez de nouvelles activités et de nouveaux passe-temps significatifs dans la limite de vos capacités physiques. Ou bien, revisitez un vieux passe-temps qui vous apporte de la joie.
  • Faites des habitudes de sommeil saines une priorité.
  • Notez vos expériences pour y réfléchir plus tard ou pour les partager avec d’autres.
  • Pratiquez la pleine conscience ou le yoga à la maison, dans un studio ou dans un centre communautaire.
  • Essayez des stratégies de relaxation, des exercices de respiration et des techniques de méditation ou d’ancrage.
  • Place à la créativité! Essayez les livres de coloriage pour adultes, jouez ou écoutez de la musique, peignez ou faites d’autres activités artistiques et artisanales pour évacuer le stress et exprimer vos sentiments.
  • Essayez de trouver une petite activité agréable ou faites quelque chose de gentil pour vous-même tous les jours, même si cela vous semble petit.
  • Utilisez les applications mobiles de santé et de bien-être pour vous garder sur la bonne voie et gérer vos symptômes et votre santé.

Actes de générosité :

  • Envisagez de donner de votre temps ou de rendre service à la communauté d’une manière ou d’une autre. Par exemple, une initiative de sensibilisation des lycées au don d’organes.
  • Pensez à écrire une lettre anonyme à votre donneur. Demandez l’aide de votre coordinateur de transplantation si vous avez des difficultés à rédiger la lettre de remerciement de votre donneur après la transplantation.
  • Partagez votre appréciation avec vos fournisseurs de soins et votre équipe de soins. Par exemple, vous pouvez envoyer une carte, une lettre ou simplement dire « merci ».

Connectez-vous aux autres :

  • Demandez l’avis de vos proches sur la façon dont vous vous sentez.
  • Partagez votre histoire avec d’autres personnes.
  • Passez du temps avec les personnes qui comptent le plus pour vous;
  • Participez à un groupe de soutien local ou en ligne.
  • Trouvez une communauté par le biais des médias sociaux, tels que Facebook, Instagram ou Twitter.

Nous vous conseillons vivement de parler à votre équipe de soins si vous ne vous sentez pas vous-même ou si vous vous sentez déprimé ou anxieux. Votre équipe de soins de santé locale est disponible pour apporter un soutien émotionnel et pratique aux patients et aux familles avant et après la transplantation. Demandez à votre coordinateur de transplantation ou à votre médecin de vous orienter.

Traitement spirituel

Il existe également des praticiens de l’aide spirituelle qui sont disponibles pour offrir un soutien. Faites savoir à votre équipe de soins de santé locale si vous souhaitez entrer en contact avec un praticien de soins spirituels.

Aide dans la communauté

Dans certains cas, les équipes de soins de santé peuvent fixer des rendez-vous sur le réseau de télésanté pour des consultations urgentes avec l’équipe de soins de santé chargée de la transplantation. Votre équipe de soins de santé locale ou votre coordinateur de transplantation peut également vous aider à trouver des ressources et un soutien local pour faire face au stress de la transplantation.

Trouver vous-même de l’aide

Voici quelques suggestions pour rechercher un support supplémentaire par vous-même :

  • Parlez à votre professionnel de santé primaires (médecin de famille ou infirmière praticienne) sur les ressources de soutien disponibles dans votre communauté.
  • Si vous êtes un patient d’un centre de santé communautaire ou d’une équipe de santé familiale, demandez s’il existe un travailleur social qui peut vous aider à naviguer dans le soutien communautaire.
  • Trouvez un travailleur social à qui parler. Ils peuvent vous aider à obtenir un soutien financier, des informations sur la couverture des médicaments et d’autres ressources utiles.
  • Participez à un groupe de soutien dans la communauté pour les personnes qui vivent avec une maladie d’organe, chronique ou une transplantation.
  • Rejoignez un groupe de soutien en ligne ou trouvez une communauté de personnes avec lesquelles vous pouvez vous connecter sur les médias sociaux, tels que Facebook, Instagram ou Twitter.
  • Visitez votre bibliothèque locale de soins de santé et parlez à un bibliothécaire. Ils peuvent vous aider à trouver des informations sur votre état de santé, votre mode de vie sain et bien d’autres choses encore. Vous pouvez vous procurer des brochures ou emprunter des livres et des ressources électroniques.
  • Prenez contact avec les chefs spirituels ou religieux de votre communauté pour obtenir soutien et conseils.
  • Cherchez un conseiller ou un thérapeute;
  • Demandez à votre équipe de soins de vous orienter vers un programme local de réduction du stress fondée sur la pleine conscience (MBSR).

Donneur de foie vivant

A diagram showing that a portion of one liver isLe temps d’attente très long pour une transplantation du foie et le dysfonctionnement progressif du foie qui survient durant cette période a incité plusieurs familles à envisager le don d’organe vivant. Il faut cependant noter que cette option ne convient pas à tous les candidats. Les centres de transplantation associent les donneurs aux receveurs selon la compatibilité de la taille du foie et du groupe sanguin.

Les transplantations d’organes vivants chez les enfants sont réalisées en greffant une petite portion du lobe gauche du foie du donneur adulte à un nourrisson. La transplantation d’un organe vivant d’adulte à adulte est réalisée en utilisant le lobe droit en entier du foie du donneur. Les donneurs potentiels ne sont pas tous propices au don d’organe vivant et des précautions additionnelles doivent être prises par l’équipe de transplantation pour assurer que la décision de donner est prise sans coercition et est inconditionnelle. L’opération de don d’organe vivant est une opération chirurgicale majeure qui nécessite une hospitalisation de cinq à dix jours et une période de récupération de deux à trois mois. Cependant, l’opération du donneur présente un très faible risque de décès et, en quelques mois, le foie du donneur se régénère à 90 % de sa taille initiale.

Les avantages et les risques d’être un donneur de foie vivant

Avantages

  • Une transplantation vitale, programmée à un moment qui convient au donneur, et avec un temps d’attente minimal pour le receveur.
  • Permet au donneur de faire « le don de la vie », avec un retour plus rapide à la santé et à une bonne qualité de vie pour le receveur.
  • Retire une personne de la liste d’attente de foie provenant d’un décès et augmente le nombre d’organes disponibles pour une transplantation.
  • Les donneurs tirent une grande satisfaction de leur acte de gentillesse et de générosité.

Risques

  • Toutes les transplantations ne sont pas réussies.
  • Le don de foie est une opération majeure; bien que les donneurs vivants soient en bonne santé, il y a des risques liés à la chirurgie. L’équipe de transplantation s’adressera aux candidats potentiels au sujet des risques encourus.
  • L’évaluation nécessite plusieurs visites à l’hôpital et la convalescence dure au moins 6 semaines.
  • Seule une partie des coûts liés à la chirurgie est remboursée par les gouvernements de certaines provinces.

La transplantation de foie est accessible à tous les résidents du Canada. Chaque province dispose d’un programme de transplantation multi-organes, mais tous les programmes ne pratiquent pas la chirurgie de transplantation du foie. Tous les centres de transplantation multi-organes pourront lancer un processus d’évaluation des donneurs de foie vivants. Pour obtenir une liste des centres de transplantation multi-organes et des organismes de collecte d’organes au Canada, consultez le site Société canadienne de transplantation.

Le processus de don d’organes et les conditions à remplir pour devenir un donneur de foie vivant diffèrent selon les centres de transplantation multi-organes du pays. Si vous souhaitez devenir un donneur de foie vivant, il est important de parler avec votre professionnel de la santé et de contacter votre centre local de transplantation multi-organes ou votre organisme de collecte d’organes pour obtenir des détails. Nous vous proposons ci-dessous quelques questions fréquemment posées :

Questions fréquentes

Un don de foie prélevé sur un donneur vivant signifie qu’une personne vivante donne une partie de son foie à une personne en attente d’une transplantation de foie. La personne qui donne son foie est appelée un « donneur ». La personne qui attend une transplantation du foie est appelée un « candidat à la transplantation » ou un « receveur ». Le don provenant d’un donneur vivant est un autre moyen pour une personne d’obtenir une transplantation de foie, mais ce n’est pas toujours possible. Certains receveurs décident que le don d’organe prélevé sur un donneur vivant n’est pas le bon choix pour eux en raison des risques ou d’autres raisons personnelles.

  • un temps d’attente plus court.
  • la transplantation est effectuée alors que le receveur est encore en assez bonne santé et peut se rétablir plus rapidement.
  • un risque moindre de mourir ou d’être disqualifié en attendant.
  • un organe de donneur de haute qualité.
  • les donneurs vivants doivent être en parfaite santé pour pouvoir donner (par opposition aux donneurs décédés pour lesquels les antécédents médicaux complets ne sont pas toujours disponibles ou dont les antécédents indiquent des problèmes de santé antérieurs; en raison du manque d’organes disponibles pour la transplantation, il est souvent nécessaire d’utiliser des foies de donneurs décédés qui sont loin d’être idéaux pour sauver une vie).
  • chirurgie élective que le donneur et le receveur peuvent prévoir.
  • une chance pour le donneur de « faire le don de la vie » à un membre de sa famille ou à un ami.

Devenir un donneur de foie vivant est une option pour les personnes en bonne santé qui sont, en général, âgées de 16 à 60 ans. Ils doivent être en bonne santé générale et ne présenter aucun signe d’hypertension artérielle, de diabète, de cancer, de maladie du foie ou de maladie cardiaque, et leur groupe sanguin doit correspondre à celui du receveur. Un donneur de foie vivant peut être un membre de la famille, un ami ou un étranger (anonyme). Dans certains cas, il est possible pour une personne dont le groupe sanguin n’est pas compatible de faire un don à un receveur. Si vous souhaitez donner une partie de votre foie à quelqu’un mais que votre groupe sanguin n’est pas compatible, vous pouvez toujours passer par le processus d’évaluation. L’équipe de transplantation décidera alors si c’est une option pour vous et votre receveur.

Votre bureau de transplantation ou organisme de collecte d’organes local de donneur de foie vivant fournit des informations sur le don et organise le processus d’évaluation du donneur. De nombreux tests sont effectués, tels que des analyses sanguines, une tomodensitométrie et une IRM pour savoir si une personne peut être un donneur vivant. Le donneur rencontre plusieurs fois les membres de l’équipe du donneur (chirurgien, médecin et psychiatre). L’équipe de donneurs de foie vivants aide à déterminer si le don de foie vivant peut être effectué et s’assure qu’il s’agit du bon choix pour le donneur potentiel. Si le donneur potentiel est en bonne santé et qu’il est compatible, la planification de l’opération commence. Une date est choisie pour l’opération, et l’équipe de donneurs vivants s’entretient avec le donneur des derniers détails.

L’opération du donneur dure environ six heures. Les chirurgiens prélèvent environ la moitié du foie du donneur, qui est transplanté dans le receveur peu après. En 6 à 12 semaines, le foie reprend environ 90 % de sa taille initiale et recommence à fonctionner normalement. Le séjour à l’hôpital pour les donneurs est d’environ 5 à 7 jours. Les donneurs peuvent généralement reprendre le travail après 6 à 12 semaines.

Oui, dans la plupart des cas, vous devrez payer les frais non médicaux tels que les frais de voyage, les dépenses personnelles et les frais de garde d’enfants supplémentaires. Vous pourriez également subir une perte de salaire en raison d’un arrêt de travail pour vous remettre de l’opération, sauf si vous bénéficiez d’une couverture de congé de maladie du régime d’assurance maladie de votre employeur. Cependant, certaines provinces remboursent une partie des frais non médicaux, c’est pourquoi il est important de s’adresser au travailleur social ou à l’équipe de santé de la transplantation pour en savoir plus.

Tout d’abord, apprenez-en le plus possible sur le processus de don de foie vivant et découvrez votre groupe sanguin. Ensuite, parlez à votre prestataire de soins et contactez le centre de transplantation qui s’occupe du receveur potentiel pour organiser des tests afin de confirmer si votre groupe sanguin est compatible. De là, le personnel du centre de transplantation vous guidera tout au long du processus.

Comme pour toute opération chirurgicale importante, certaines complications peuvent survenir, notamment : des problèmes d’anesthésie, des infections de plaies, une pneumonie (infection pulmonaire), des caillots sanguins potentiels dans les poumons ou les jambes, une hémorragie, une fuite de bile, un stress mental et autres complications mettant la vie en danger. L’équipe médicale chargée de la transplantation discutera avec le donneur de tous ces risques avant l’opération.

Oui, vous pouvez changer d’avis à tout moment au cours du processus, et votre décision sera respectée par l’équipe de santé de la transplantation. Ils vous aideront également à communiquer votre décision au bénéficiaire potentiel.

Bibliothèque de ressources

Portions of « Coping with a Transplant”and “What You Need to Know about Living Donor Liver Transplant” (2019) have been reproduced and adapted is reproduced and adapted with permission from University Health Network Patient Education and Engagement.