Comment la FCF et l’ACEF accentuent leur plaidoyer en faveur du dépistage au Canada de l’hépatite C en fonction de l’âge.

Comment la FCF et l’ACEF accentuent leur plaidoyer en faveur du dépistage au Canada de l’hépatite C en fonction de l’âge.

Depuis 2012, la Fondation canadienne du foie (FCF) a prôné l’adoption au Canada d’une méthode de dépistage de l’hépatite C fondée à la fois sur le risque ET sur l’âge. Notre position est que le dépistage basé sur le risque ne suffit pas, il faut aussi demander à tous les Canadiens nés entre 1945 et 1975 de prendre un test unique de dépistage de l’hépatite C; la recherche ayant démontré que cette tranche d’âge enregistre la plus forte prévalence d’infection chronique par le virus de l’hépatite C. Cependant, les estimations indiquent que 70 % de ce groupe n’ont pas encore subi de test de dépistage, et seulement 7 % de ces personnes sont conscientes de ce risque accru.

Aujourd’hui, nous estimons avoir fait un pas de géant par rapport à la stratégie nationale du Canada pour éliminer l’hépatite C à l’échelle du pays d’ici 2030.

L’Association canadienne pour l’étude du foie (ACEF), partenaire de longue date de la FCF comportant des experts en santé du foie et en recherche, a publié de nouvelles lignes directrices dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) sur la gestion de l’hépatite C chronique. Dans ce journal, l’ACEF s’allie à la FCF pour conseiller vivement l’amélioration des méthodes de dépistage au Canada, en ajoutant un test unique pour tous les Canadiens nés entre 1945 et 1975. Les auteurs parlent de l’hépatite C comme « un problème de santé publique très astreignant au Canada, qui engendre davantage de vies perdues au fil des années que tout autre maladie infectieuse au pays ».

L’hépatite C est une maladie infectieuse transmise par le sang causée par un virus qui attaque le foie progressivement au fil des années. Le nombre de Canadiens souffrant d’une hépatite C chronique se situerait entre 250 000 et 400 000 personnes, d’autant plus que les personnes non diagnostiquées correspondent à environ 44 à 70 % de ce groupe. L’hépatite C peut subsister dans le corps pendant 20 à 40 ans, le plus souvent sans apparition de symptômes, jusqu’au jour où le foie est gravement atteint.

« Rendre visite à son médecin est chose commune quand on ne se sent pas bien, mais malheureusement, la plupart des personnes infectées par l’hépatite C ne présentent ni ne ressentent de symptômes, surtout aux premiers stades de l’infection par le virus, » explique le Dr Morris Sherman, président de la Fondation canadienne du foie, ainsi qu’hépatologue basé à Toronto.

Au stade avancé, l’hépatite C peut entraîner des lésions du foie (cirrhose), un cancer du foie, voire la nécessité d’avoir recours à une transplantation du foie. En fait, l’hépatite C chronique est la principale cause de transplantations hépatiques au Canada.

Comme méthode à part entière, le dépistage basé sur le risque (tests effectués en raison de risques identifiés) ne s’est pas révélé être une méthode efficace d’identification de tous les Canadiens atteints d’une hépatite C. Le dépistage basé sur l’âge (en plus du dépistage fondé sur le risque), peut accroître la probabilité de repérage des personnes atteintes d’une hépatite C qui ne savent même pas quand ou comment elles ont été exposées au virus.

« Dans grand nombre de cas, les patients peuvent être guéris de ce virus mortel, surtout s’il est décelé à un stade précoce; c’est pour cette raison que nous encourageons vivement les personnes nées entre 1945 et 1975 à se soumettre au test au lieu d’attendre de se sentir mal, » dit le Dr Sherman.

Quand on examine spécifiquement la tranche d’âge au Canada des personnes nées entre 1945 et 1975, l’hépatite C découle principalement d’interventions médicales ou en milieu hospitalier avec de l’équipement mal stérilisé; ceci dit, d’autres facteurs de risques incluent la consommation de drogues par injection (ne serait-ce qu’une seule fois), la réalisation de tatouages, perçages, pédicures et manucures avec de l’équipement contaminé, le partage d’articles d’hygiène personnelle avec une personne infectée (notamment les rasoirs, brosse à dents et coupe-ongles) ou l’administration de transfusions de sang ou de produits sanguins avant juillet 1990. Parmi d’autres facteurs, on note la prévalence de l’hépatite C dans certaines parties du monde telles que l’Asie, l’Afrique et certaines parties d’Europe, donc toute personne provenant de ces régions est plus susceptible de l’avoir.

À présent, vous pourriez vous demander comment une personne atteinte d’hépatite C peut gérer son diagnostic. Des traitements pour l’hépatite C sont maintenant disponibles, pouvant guérir la plupart des gens en l’espace de 8 à 12 semaines, et ce, avec un minimum d’effets secondaires. Bien que les médicaments restent relativement chers, ils sont maintenant couverts par presque tous les régimes d’assurance-médicaments privés, provinciaux et territoriaux.

La FCF tient à rappeler à tous les Canadiens nés entre 1945 et 1975 d’insister auprès de leur médecin de leur prescrire le test unique de détection de l’hépatite C. Pour de plus amples renseignements sur l’hépatite C, consultez page d’information sur l’hépatite c ou notre toute dernière campagne de sensibilisation du public à l’adresse. Vous pouvez également compléter notre questionnaire en ligne d’évaluation des risques de contracter une infection à l’hépatite virale, puis imprimer vos résultats pour les présenter à votre médecin.

Si vous avez des questions concernant un diagnostic de l’hépatite C, recherchez des informations complémentaires sur la maladie ou aimeriez consulter d’autres ressources, veuillez appeler notre ligne d’aide nationale au 1 (800) 563-5483 du lundi au vendredi de 9 h à 17 h HE.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *