Voici Julia, l’une des donneuses de foie vivantes du Canada

Voici Julia, l’une des donneuses de foie vivantes du Canada

« Donner une partie de mon foie est le plus beau geste que j’ai accompli. Il ne s’agit que de quelques mois de votre vie qui pourraient améliorer la qualité de vie d’une personne ayant un besoin urgent d’une greffe de foie. »

À l’approche de la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus (du 24 au 30 avril 2022), nous nous sommes entretenus avec Julia, une donneuse d’organes de 24 ans de Vancouver, en Colombie-Britannique (C.-B.), pour en savoir plus sur les étapes à suivre pour devenir un donneur de foie vivant.

Woman laying in a hospital bed looking at the camera

FCF : Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre parcours pour devenir une donneuse vivante?

Julia : Cela faisait longtemps que je voulais donner. J’ai toujours voulu faire preuve de générosité. À 17 ans, je me suis inscrite au registre de donneurs de cellules souches et à 18 ans, j’ai donné mon sang pour la première fois. Devenir une donneuse vivante permet de changer et d’améliorer la vie d’une autre personne relativement facilement. À la fin de l’été dernier, j’ai fait don du côté gauche de mon foie de manière anonyme à un bébé qui en avait besoin.

FCF : Pouvez-vous nous expliquer rapidement en quoi consiste le processus de don d’organes?

Julia : La Colombie-Britannique ne pratique pas de transplantations de foie vivant pour le moment. Il a donc fallu faire un choix entre l’Alberta – qui est proche de la Colombie-Britannique – et l’Ontario – où j’ai grandi. Au final, j’ai choisi Toronto, car je connais mieux la ville et j’y ai de la famille. J’ai demandé à devenir une donneuse vivante en janvier 2021. Après l’acceptation de mon dossier, je suis passée par un processus de sélection. J’ai effectué des analyses de sang à Vancouver, un examen d’IRM puis une tomodensitométrie à Toronto pour déterminer la taille de mon foie. On m’a ensuite jumelée avec un donneur en fonction de mon groupe sanguin et de la taille de mon foie. La pandémie a retardé l’ensemble du processus de greffe, mais j’ai bénéficié du fait que la plupart des rendez-vous étaient virtuels.

FCF : Que voudriez-vous que vos concitoyens canadiens sachent sur la transplantation du foie et sur la façon de devenir un donneur vivant?

Julia : Je veux que les Canadiens et Canadiennes sachent qu’il est possible d’être un donneur vivant de foie puisque le foie repousse après le don. J’ai fait des analyses de sang et passé un examen d’IRM trois mois après l’opération et mon foie avait déjà complètement repoussé. Le processus de récupération peut être plus court que vous ne le pensez. Ma guérison a été rapide : j’ai été hospitalisée pendant cinq jours, je suis retournée à la salle de gym au bout de trois semaines et j’ai repris mon travail d’infirmière après huit semaines.

FCF : Avez-vous un dernier mot à partager?

Julia : Je connais tellement de personnes qui ont reçu une greffe de foie. Elles sont extrêmement reconnaissantes. Même si devenir un donneur vivant ne vous convient pas, il existe de nombreuses autres façons de soutenir la communauté de la transplantation. Vous pouvez entre autres signer votre carte de donneur, donner votre sang, collecter des fonds pour soutenir la recherche sur les maladies du foie ou faire du bénévolat.

 

Au moment de cet entretien, Julia était sur le point de devenir une donneuse d’organes vivante pour la deuxième fois. Cette fois, elle a donné un rein. Elle est désormais une double donneuse, ayant donné avec succès son rein de manière anonyme. Il y a moins de dix donneurs doubles anonymes au Canada.

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