La nécessité de la transplantation du foie

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La nécessité de la transplantation du foie : Un examen de l’ethnicité et de l’équité

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Eric M. Yoshida OBC, M.D., FRCP(C), division de la gastroentérologie, Université de la Colombie-Britannique, président du comité consultatif médical de la Fondation canadienne du foie (FCF) et membre du comité exécutif du conseil d’administration de la FCF.

Trana Hussaini Pharm D, Département de pharmacie, Vancouver General Hospital, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique, et membre du comité consultatif médical provincial de la section de la Colombie-Britannique de la Fondation canadienne du foie.

Daljeet Chahal MD, FRCP(C), Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY.

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La maladie du foie n’est pas une maladie en soi. Il s’agit d’un ensemble hétérogène de troubles qui aboutissent à une insuffisance hépatique (cirrhose en phase terminale au bout de plusieurs années/décennies ou, plus rarement, insuffisance hépatique aiguë soudaine et inattendue sur une période courte) ou à un cancer du foie. Les causes des maladies du foie sont variées. Elles vont des maladies héréditaires (par exemple, l’hémochromatose, une maladie courante caractérisée par un excès de fer) aux maladies infectieuses (par exemple, l’hépatite virale), en passant par les causes auto-immunes (par exemple, l’hépatite auto-immune, la cholangite biliaire primitive, la cholangite sclérosante primitive), et enfin les causes acquises comme la consommation d’alcool. Le seul traitement efficace pour les maladies du foie en phase terminale est la transplantation du foie. Chaque année, des centaines de Canadiens atteints de la maladie sont aiguillés vers un centre provincial de transplantation du foie en espérant recevoir l’organe d’un donneur qui leur sauvera la vie. La distribution démographique des maladies du foie n’est toutefois pas égale au sein des groupes ethniques communautaires et, malgré ses limites, une étude des personnes axée sur la transplantation hépatique pourrait servir d’indicateur des types de maladies du foie qui touchent une communauté donnée.

Récemment, dans la célèbre revue Medicine (Baltimore), notre groupe a publié une étude rétrospective de la base de données de référence des transplantations hépatiques de la Colombie-Britannique de 1984 à 20191. Parmi les 3 682 patients référés avec une origine ethnique déclarée, la majorité (74 %) était de race blanche. Parmi les autres groupes ethniques, 11 % étaient asiatiques (par exemple, chinois, coréens, etc.), 6 % étaient sud asiatiques et 6,4 % appartenaient à la communauté autochtone. Parmi les caucasiens, 36 % ont été référés en raison de l’hépatite C, et l’alcool en était la cause dans 20 % des cas. Parmi les personnes d’origine asiatique, 45,5 % ont été référées en raison d’une hépatite B (fréquente dans cette communauté) et 13,5 % en raison d’un cancer du foie (dont l’hépatite B est une cause majeure en Asie). Au sein de la communauté sud-asiatique, l’alcool était la principale cause de la référence dans 27,4 % des cas et la cholangite sclérosante primitive (que l’on croyait peu fréquente en Inde) dans 8,8 % des cas. La principale cause de référence pour la communauté autochtone reste les maladies hépatiques auto-immunes, la cholangite biliaire primitive représentant 33,2 % et l’hépatite auto-immune 10,8 %. Cette constatation était conforme à nos résultats précédents, il y a plus de 20 ans, ce qui indique que la tendance des maladies hépatiques auto-immunes dans cette communauté se poursuit.Notre étude a également révélé que, bien que souffrant de manière disproportionnée d’une maladie intrinsèquement immunologique, les patients autochtones étaient moins susceptibles de bénéficier d’une greffe pouvant leur sauver la vie et plus susceptibles de mourir alors qu’ils étaient sur liste d’attente. La raison de cette inégalité doit être étudiée plus en profondeur.

Notre examen donne un aperçu de l’étude de la maladie du foie dans les communautés démographiques. Il apparaît clairement que la sensibilisation du public à l’alcool est nécessaire. Chez les prestataires de soins de santé, une plus grande suspicion peut conduire à un diagnostic et à un traitement plus précoces. La cause profonde de l’inégalité en ce qui concerne la transplantation et la communauté autochtone est préoccupante et les raisons doivent être

Références
1. Chahal C, Marquez V, Hussaini T, Kim P, Chartier-Plante S, Chung SW, Segedi M, Charles Scudamore CH, Erb SR, Salh B, Yoshida EM. End Stage Liver Disease and Transplant Referral Outcomes of Major Ethnic Groups : Analysis of a Canadian Database. Medicine (Baltimore) 2021Oct 22l 100(42): e27436, doi: 10.1097/MD0000000000027436. PMID 34678872.
2. Yoshida EM, Caron NR, Buczkowski AK, Arbour LT, Scudamore CH, Steinbrecher UP, Erb SR, Chung SW. Indications for Liver Transplantation in British Columbia’s Aboriginal Population: a Ten Year Retrospective Analysis. Canadian Journal of Gastroenterology 2000; 14: 775-79.

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